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Les mutuelles de santé en France seront contraintes d’augmenter leurs cotisations en 2025, suite aux nouvelles mesures annoncées par le gouvernement concernant les réductions des dépenses de santé. La Fédération de la mutualité française a averti que les mutuelles devront compenser les charges supplémentaires qui leur seront transférées par l’Assurance maladie.
Un équilibre économique précaire
L’organisme, représentant les complémentaires santé à statut mutualiste, a souligné que les mutuelles « ont des résultats économiques chaque année à peine à l’équilibre » et qu’elles devront répercuter les coûts liés à ces transferts sur les cotisations.
Impact sur la population
Le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025 prévoit une réduction de la part de remboursement de l’Assurance maladie sur les consultations médicales, qui passera de 70 % à 60 %. En parallèle, la part des complémentaires santé sera augmentée à 40 %. Ce changement est censé permettre une réduction d’un milliard d’euros des dépenses de l’Assurance maladie.
Cependant, la Mutualité française exprime ses préoccupations, précisant que cette mesure « touchera l’ensemble des populations et plus particulièrement les personnes qui consultent fréquemment des médecins, tels que les seniors ou les personnes souffrant d’une affection longue durée (ALD) ».
Problèmes persistants
Par ailleurs, la diminution du plafond des indemnités journalières pour congé maladie à 1,4 Smic, au lieu de 1,8, est également prévue. Cela pourrait entraîner une économie de 600 millions d’euros, mais risque d’augmenter les prestations de prévoyance fournies par certains organismes complémentaires, ce qui sera « en partie répercuté sur les populations actives ».
La Mutualité française critique ces transferts, considérant qu’ils « ne règlent pas le problème de fond » de l’augmentation continue des dépenses de santé, qui augmentent deux fois plus vite que la richesse nationale. L’organisme appelle à des débats parlementaires axés sur des mesures visant à améliorer « l’efficience de notre système de santé ».