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À Béthune, un bus de santé accueille des femmes pour les sensibiliser aux maladies cardio-vasculaires, qui représentent la première cause de mortalité dans cette population. Cette initiative de la fondation Agir pour le cœur des femmes vise à compenser le manque de spécialistes dans certaines régions de France.
Un parcours de dépistage émouvant
Pascale Ngah Noa, une Camerounaise de 44 ans, termine son parcours de dépistage cardio-vasculaire, les larmes aux yeux. _« J’ai été reçue par des gens tellement à l’écoute, je me suis sentie respectée ! »_ Elle fait partie des 13 500 femmes ayant bénéficié de cet examen médical grâce au Bus du cœur des femmes, qui parcourt la France depuis 2021.
Un événement festif et informatif
Le jeudi de septembre, lors de la quarante-huitième étape, le bus s’arrête sur la place de la République à Béthune. L’événement, qui a des airs de fête de village, comprend des stands décorés de rose vif et des chaises pour se reposer. Pendant trois jours, 300 femmes auront l’opportunité de passer par plusieurs étapes de dépistage, incluant des examens tels qu’un électrocardiogramme et, si nécessaire, un écho-Doppler.
La nécessité de sensibiliser
La fondation Agir pour le cœur des femmes a pour but d’informer et dépister. _« Quatre-vingt-dix pour cent des femmes dépistées dans notre bus ont deux facteurs de vulnérabilité, à savoir l’hypertension, les risques liés au tabac, au surpoids ou au diabète »,_ s’inquiète Claire Mounier-Vehier, professeure de cardiologie au CHU de Lille.
Elle souligne qu’il n’existe pas de plan national dédié aux maladies cardiaques, contrairement à d’autres pathologies. De plus, les femmes sont souvent ignorantes des signes précurseurs de l’infarctus, qui diffèrent de ceux des hommes. _« Quand une femme s’effondre, on pense à un malaise vagal, mais pour un homme, on réagit immédiatement. »_
Des statistiques préoccupantes
Les dépistages organisés ont permis de recueillir près de 200 données sur la santé et le mode de vie des femmes. D’après l’Observatoire national de la santé des femmes, ces données révèlent que _« quatre-vingt-un pour cent des femmes s’occupent davantage de la santé de leurs proches que de la leur. Moins d’un tiers d’entre elles écoutent les signes de leur corps »,_ alerte Thierry Drilhon, cofondateur de l’association.
Témoignages de femmes concernées
Nathalie Pruvost, 60 ans, partage son expérience : _« Je n’avais jamais vu un cardiologue. Je suis consciente des risques, mais on a toujours autre chose à faire… »_ Son témoignage illustre bien le défi de prendre soin de soi parmi les responsabilités quotidiennes.
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