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Une avancée médicale remarquable a eu lieu en Chine, où une jeune femme a bénéficié d’une greffe de cellules souches dérivées de son propre tissu adipeux, permettant ainsi la production d’insuline. Un an après cette procédure révolutionnaire, elle a pu arrêter ses injections d’insuline, une hormone essentielle pour réguler son taux de sucre sanguin.
Une première mondiale
Cette intervention unique a été réalisée sur une patiente de 25 ans atteinte de diabète de type 1. Les cellules greffées, capables de produire de l’insuline, ont été obtenues à partir de tissus prélevés dans son propre corps, une méthode innovante qui marque un tournant dans le traitement du diabète.
Procédure de greffe et résultats
L’équipe médicale a commencé par prélever du tissu adipeux chez la patiente pour en extraire des cellules souches. Ces cellules indifférenciées, qui peuvent se transformer en divers types de tissus, ont ensuite été reprogrammées in vitro pour devenir des cellules productrices d’insuline. En juin 2023, ces cellules ont été injectées dans les muscles abdominaux de la patiente, lors d’une intervention de moins de 30 minutes.
Les résultats de cette étude, publiés dans la revue Cell, ont été qualifiés de « spectaculaires » par le chirurgien François Pattou, du CHU de Lille. Environ deux mois et demi après la greffe, la patiente a commencé à produire naturellement de l’insuline en quantités suffisantes pour ne plus avoir besoin d’injections régulières.
Un suivi prometteur
Un an après la greffe, les cellules transplantées maintiennent leur capacité de production d’insuline. La patiente a ainsi réussi à vivre sans insuline exogène, avec un contrôle glycémique stable, restant dans des valeurs normales plus de 98 % du temps, sans subir de pics ou de chutes dangereuses de son taux de glucose.
Comprendre le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui apparait souvent avant l’âge de 15 ans, affectant environ 6 % des diabétiques. Cette maladie se déclenche lorsque le système immunitaire attaque les cellules bêta du pancréas, responsables de la production d’insuline. Selon Eric Renard, endocrinologue au CHU de Montpellier, 90 % des cellules bêta peuvent déjà être détruites lorsque les premiers symptômes, tels que la soif excessive ou les envies fréquentes d’uriner, se manifestent.
En France, environ 260 000 patients sont touchés par cette pathologie, tandis que le diabète de type 2, plus courant, concerne plus de 90 % des diabétiques.
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