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Une étude révélatrice sur la santé des maires
Près de 5 000 maires ont répondu à un sondage national, offrant une vision approfondie des pressions et des défis auxquels ils sont confrontés. Les résultats révèlent une situation préoccupante : la fonction de maire, bien que gratifiante, est source d’épuisement physique et mental pour une grande partie des élus.
Horaires atypiques et manque de temps pour les proches
Les maires doivent souvent jongler avec des horaires exigeants, qui incluent des réunions et des activités en soirée, le samedi matin et parfois durant tout le week-end. Cette disponibilité constante pour le mandat empiète sur leur temps personnel, créant un déséquilibre avec leur vie familiale et personnelle. Cette contrainte temporelle est d’autant plus ressentie dans les petites communes, où les maires doivent souvent assurer plusieurs rôles.
Engagement fort mais santé fragilisée
Malgré les défis, l’engagement des maires reste fort. La majorité des élus expriment leur satisfaction quant à l’utilité de leur travail et à l’apprentissage que le mandat procure. Cependant, cette satisfaction ne masque pas les effets négatifs sur leur santé. Près de 83 % des maires estiment que leur mandat est usant pour la santé, citant des problèmes fréquents tels que l’insomnie, les coups de fatigue et les moments de lassitude.
Charge mentale et risques psychosociaux
L’étude met également en lumière l’importance de la charge mentale chez les maires. Le stress, les responsabilités multiples, et l’obligation de prendre des décisions sous pression exposent les élus à des risques psychosociaux significatifs. La majorité des maires déclarent être souvent submergés par leurs pensées, ressenting une pression intense.
Une volonté de démissionner fréquente
Face à ces défis, une proportion non négligeable de maires envisage de quitter leur poste. Environ 45 % des élus ont déjà envisagé de démissionner au moins une fois durant leur mandat, citant le stress constant et le manque de soutien comme raisons principales.
Des besoins non pris en compte et un sujet tabou
Malgré l’ampleur de ces problèmes, la question de la santé des maires reste largement taboue. En parler ouvertement est perçu comme une atteinte à la légitimité de l’élu, rendant difficile la recherche d’un soutien adéquat.
Des pistes pour l’avenir
L’étude souligne l’urgence d’aborder la question de la santé des élus avec plus de sérieux. Offrir des formations sur la gestion du stress et instaurer des espaces de dialogue pour les maires pourraient aider à alléger le fardeau. Les associations d’élus et les collectivités locales sont appelées à jouer un rôle plus actif dans cette démarche.