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Comprendre l’antibiorésistance
Ce phénomène, qui résulte de la résistance accrue des bactéries aux antibiotiques, représente l’une des dix plus grandes menaces pour la santé publique mondiale. La situation est complexe : l’antibiorésistance varie considérablement d’un pays à l’autre, mais aussi au sein d’un même pays, selon les régions.
Données et disparités en Europe
Les données de l’OMS et de l’agence européenne ECDC révèlent des disparités frappantes dans la consommation des antibiotiques et les niveaux de résistance des bactéries. Par exemple, la consommation totale d’antibiotiques en Europe montre des variations allant jusqu’à un facteur 4, et jusqu’à un facteur 10 à l’échelle mondiale.
La France se situe parmi les pays les plus consommateurs d’antibiotiques en Europe, derrière la Grèce, la Roumanie, la Bulgarie et l’Espagne, et présente une situation moyenne en termes de taux d’antibiorésistance.
Facteurs influençant l’antibiorésistance
Ces différences géographiques s’expliquent par plusieurs facteurs : pratiques médicales, accès aux soins, politiques de santé locales et sensibilisation des professionnels de santé. En France, les données de Santé Publique France montrent que certaines régions, notamment le Sud-Est et la région parisienne, enregistrent des taux plus élevés d’infections causées par des bactéries résistantes comme l’Escherichia coli.
Prévention et politiques de santé
Ces variations soulignent l’urgence d’adapter les politiques de santé publique aux réalités régionales. Les experts recommandent de renforcer les campagnes d’information et de prévention, ainsi que d’encourager l’usage prudent des antibiotiques.
Enfin, la lutte contre l’antibiorésistance ne se limite pas à la santé humaine. L’approche « Une seule santé » est primordiale, intégrant la santé humaine, animale et environnementale.