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Le principal facteur de risque d’Alzheimer selon les chercheurs de Londres
La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence. Il s’agit de la septième cause de décès et l’une des principales causes d’invalidité et de dépendance chez les personnes âgées dans le monde.
En France, cette maladie dégénérative toucherait plus de 1 175 000 personnes, d’après l’Alzheimer’s Association. Les premiers signes apparaissent en corrélation avec plusieurs facteurs de risque.
Une nouvelle étude, publiée dans The Lancet Public Health et menée par des chercheurs de l’University College de Londres, a exploré comment la prévalence des facteurs de risque de démence a changé au fil du temps. Cette évolution pourrait avoir des conséquences sur les futurs taux de démence. En effet, l’élimination des facteurs de risque potentiellement modifiables pourrait prévenir environ 40% des cas, d’après les scientifiques.
Une augmentation de l’obésité et du diabète
Pour cette étude, l’équipe a analysé 27 articles impliquant des personnes atteintes de démence à travers le monde avec des données collectées entre 1947 et 2015, ainsi que le dernier article, publié en 2020. Ils ont extrait les données de chaque article sur les facteurs de risque et ont calculé la proportion de démence.
La démence se développe généralement en raison d’une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux, notamment l’hypertension, l’obésité, le diabète, l’éducation et le tabagisme.
L’équipe a constaté que le fait d’être moins instruit et de fumer sont devenus moins courant au fil du temps, et ont été associés à une baisse des taux de démence. En revanche, les taux d’obésité et de diabète ont augmenté au fil du temps, tout comme leur contribution au risque de démence.
L’hypertension, le plus grand facteur de risque de démence
Les chercheurs ont constaté que l’hypertension artérielle restait le plus grand facteur de risque de démence dans la plupart des études qu’ils ont examiné. Cependant, ils ont précisé que la gestion proactive de la maladie a également augmenté au fil du temps.
L’auteur principal, le docteur Naaheed Mukadam, a déclaré : « Les facteurs de risque cardiovasculaire peuvent avoir contribué davantage au risque de démence au fil du temps, ils méritent donc une action plus ciblée pour les futurs efforts de prévention de la démence. »
Prévenir la démence : quels leviers actionner ?
Face à ces constats, plusieurs recommandations émergent pour réduire le risque de démence. Voici quelques actions préventives à envisager :
- Adopter un régime alimentaire équilibré pour réduire le risque d’obésité et de diabète.
- Pratiquer une activité physique régulière pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire.
- Surveiller sa pression artérielle et consulter régulièrement un professionnel de santé pour un suivi médical adapté.
- Limiter la consommation de tabac et d’alcool.
- Favoriser une éducation continue tout au long de la vie pour stimuler constamment le cerveau.
Ces actions peuvent sembler simples, mais elles jouent un rôle crucial dans la prévention des maladies dégénératives, dont la démence et plus particulièrement l’Alzheimer.
L’importance de la recherche continue
Les avancées scientifiques et médicales deviennent de plus en plus cruciales pour comprendre et combattre la maladie d’Alzheimer. La recherche continue permet non seulement de mieux identifier les facteurs de risque, mais aussi de développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
L’étude menée par l’University College de Londres constitue un pas en avant significatif en mettant en lumière des données essentielles sur les changements épidémiologiques des facteurs de risque. Ces informations sont précieuses pour orienter les futures politiques de santé publique et pour cibler les actions de prévention de manière plus efficace.
Les perspectives d’avenir
À l’avenir, la lutte contre la démence et la maladie d’Alzheimer nécessitera une approche globale impliquant à la fois la prévention et l’amélioration des traitements existants. Les scientifiques s’accordent sur le fait qu’une meilleure compréhension des mécanismes biologiques sous-jacents et une adoption généralisée des comportements de santé préventifs sont essentiels.
En conclusion, bien que certains facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer soient inévitables, une grande partie d’entre eux peuvent être modifiés par des choix de vie et de santé appropriés. La prise de conscience et l’action proactive représentent des étapes cruciales dans la réduction du nombre de cas futurs de démence.
