Manifestation des médecins sud-coréens contre l’augmentation des places en médecine
En Corée du Sud, une marée de médecins a pris les rues ce dimanche pour exprimer leur rejet face aux plans gouvernementaux visant à augmenter le nombre de places disponibles pour les étudiants en médecine. Cette mobilisation est survenue en dépit des appels officiels à ce que les médecins stagiaires reprennent leur travail après avoir cessé leurs activités pour protester contre ces mesures.
La manifestation, orchestrée par l’Association Médicale Coréenne, qui représente les professionnels de santé du secteur privé, a vu la participation d’environ 40 000 médecins. Ces derniers ont exigé du gouvernement de renoncer à cette initiative. Malgré cela, les chiffres de la police estiment le nombre de participants à environ 12 000.
L’événement a eu lieu au lendemain de l’expiration de l’ultimatum fixé par le gouvernement pour le retour au travail des médecins stagiaires. Environ 9 000 médecins hospitaliers et stagiaires, soit près de 70% du total des médecins dans le pays, avaient arrêté de travailler fin février, provoquant l’annulation de plusieurs interventions chirurgicales et la paralysie des services d’urgence.
Selon Jo Soo Ho, un représentant de l’Association Médicale Coréenne, le gouvernement devrait d’abord réformer le système médical actuel avant d’augmenter le nombre de places en médecine. La proposition gouvernementale prévoit un accroissement de 2 000 places à partir de 2025, par rapport aux 3 000 actuelles, pour atteindre un total de 10 000 d’ici 2035.
Jo affirme : « C’est le gouvernement qui a fixé ce délai. Malgré la pression et peu importe le délai, nous continuerons à avancer ». En réponse, le Premier ministre Han Duck Soo a exhorté dimanche l’Association Médicale Coréenne à cesser les protestations et a demandé aux médecins stagiaires de retourner au travail.
Cette mobilisation massive révèle le profond mécontentement des professionnels de santé sud-coréens face aux réformes proposées, soulignant les tensions existantes entre le gouvernement et le secteur médical du pays.