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Perdre du poids pour se protéger de plus de 13 types de cancers liés à l’obésité
L’obésité est reconnue comme un facteur de risque majeur pour de nombreux problèmes de santé, dont une gamme de cancers. Selon une étude récente, réduire son poids peut significativement diminuer le risque de développer certains de ces cancers. Les résultats soulignent l’importance de traiter l’obésité comme une maladie chronique nécessitant une gestion continue et proactive.
Traiter l’obésité comme une maladie chronique
Les résultats de l’étude, publiés le 21 juin dans la revue Diabetes, révèlent que la perte de poids peut réduire le risque individuel de développer certains cancers, tels que les cancers du sein, des reins, des ovaires, du foie et du pancréas. « Cette étude renforce l’importance de traiter l’obésité comme une maladie chronique, » déclare la Dr Kenda Alkwatli, première autrice de l’étude et clinicienne à la Cleveland Clinic. « Nous espérons que ces résultats pourront nous aider à mieux comprendre comment nous pouvons utiliser la perte de poids pour traiter les comorbidités, notamment le cancer chez les patients obèses, » ajoute-t-elle.
Une analyse de données de santé d’envergure
Pour mener cette recherche, les chercheurs ont évalué les dossiers de santé électroniques de plus de 100 000 patients, dont plus de 5300 ont développé un cancer. Ils ont observé les changements de l’IMC à des intervalles de trois, cinq et dix ans avant le diagnostic de cancer et les ont comparés à des témoins sans cancer. Cette analyse approfondie a permis de tirer des conclusions précises sur le lien entre la perte de poids et la réduction des risques de cancer.
La perte de poids protège également d’autres types de cancers
La même étude a également démontré que la perte de poids pouvait réduire le risque de développer la plupart des cancers liés à l’obésité sur une période de cinq ans. Par exemple, le risque de cancer du rein a diminué en trois ans. En outre, perdre du poids semble également protéger contre une série de 16 autres cancers qui ne sont pas directement liés à l’obésité, tels que des cancers de la peau, des poumons, des organes génitaux ou encore des organes digestifs. Toutefois, ces résultats restent préliminaires et nécessitent des recherches supplémentaires.
La situation de l’obésité en France
En France, entre 1997 et 2020, le taux de surpoids a fluctué autour de 30 %. Le taux d’obésité, quant à lui, a augmenté de manière constante. Par exemple, le pourcentage d’adultes obèses est passé de 8,5 % en 1997 à 17 % en 2020, selon les données de l’Assurance maladie. L’augmentation est particulièrement marquée chez les jeunes : le taux d’obésité chez les 18-24 ans a été multiplié par plus de quatre et par près de trois chez les 25-34 ans depuis 1997.
Pourquoi l’obésité est-elle un facteur de risque pour autant de cancers?
L’obésité est associée à un risque plus élevé de développer une multitude de cancers en raison de plusieurs facteurs, notamment :
- Niveaux excessifs d’hormones comme l’œstrogène et l’insuline
- Inflammation chronique dans le corps
- Stress oxydatif accru
- Altération de la régulation du métabolisme des lipides
Ces conditions peuvent favoriser un environnement propice à la croissance cellulaire aberrante, conduisant au développement de tumeurs cancéreuses.
Comment la perte de poids réduit-elle le risque de cancer?
Perdre du poids peut réduire le risque de cancer de plusieurs façons :
- Diminution des niveaux d’hormones comme l’œstrogène et l’insuline
- Réduction de l’inflammation systémique
- Amélioration du métabolisme des lipides
- Renforcement du système immunitaire
Ces avantages montrent clairement l’importance de la gestion du poids pour réduire les risques de cancer liés à l’obésité.
Conclusion provisoire et perspectives
Les résultats de cette recherche mettent en lumière l’importance cruciale de la gestion du poids pour la prévention du cancer. Alors que les résultats sont encourageants, il est essentiel de continuer à explorer ce domaine pour comprendre pleinement les mécanismes à l’œuvre et élaborer des stratégies efficaces pour la prévention et le traitement des cancers liés à l’obésité. La lutte contre l’obésité doit donc rester une priorité de santé publique, en encourageant des modes de vie sains et une prise en charge médicale continue.
